La vie du diocèse
La vie du diocèse : une responsabilité partagée
Le 19 septembre dernier, s’est tenue à la Maison diocésaine une rencontre rassemblant plus de 120 « acteurs « du diocèse : prêtres, membres des équipes d’animation pastorale, membres des conseils économiques des paroisses, responsables de services et de mouvements, autour de la vie économique du diocèse.
Présidée par notre Evêque le Père Claude Dagens et animée par le Père Guy Rougerie, vicaire général en charge des affaires économiques et Mme Véronique Diaz, économe du diocèse, la rencontre avait pour objectif d’INFORMER, SENSIBILISER, RESPONSABILISER les acteurs du diocèse sur une réalité trop souvent méconnue ou ignorée de notre vie diocésaine.
Il s’est donc agi simplement lors de cette rencontre de dire ou redire haut et fort quelques éléments fondamentaux pour comprendre et porter mieux ensemble, sur un plan matériel, la vie de notre diocèse.
Parce que l’Eglise en a besoin, il faut porter un regard nouveau et éclairé sur l’argent au service de la pastorale. Les finances diocésaines ne doivent pas rester secrètes et le seul domaine des trésoriers des paroisses ou de quelques experts. Elles sont l’affaire et la responsabilité de tous les chrétiens.
L’Eglise a besoin d’argent. L’Eglise est un organisme constitué de personnes et de moyens dont elle a besoin pour vivre. Sa mission est pastorale, c’est-à-dire qu’elle est au service de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, de son message d’Amour et de Paix, dans un esprit permanent de partage et de pauvreté. Mais la pauvreté n’est pas la misère. Rêver d’une Eglise pauvre, ce n’est pas se satisfaire d’une Eglise sans moyens.
L’Eglise n’est pas riche. Une part importante du patrimoine qu’elle utilise (églises et presbytères) est la propriété des communes. L’autre part est un facteur important de dépenses et de charges liées à l’entretien, aux taxes foncières, aux dépenses d’énergie.
L’immobilier est un facteur croissant de dépenses au sein d’un budget de dépenses annuelles relativement stable depuis plusieurs années. Les charges du diocèse s’élèvent à 4,5 millions d’euros pour des ressources qui se sont élevées en 2013 à 3,8 millions d’euros générant un déficit. (la gestion du diocèse est « consolidée « en ce sens que les comptes des paroisses , des doyennés , des services généraux , des services pastoraux du diocèse sont regroupés au sein d’une seule comptabilité, celle de l’association diocésaine. Ces comptes sont certifiés par un commissaire aux comptes)
L’Eglise ne vit que de dons. Elle ne reçoit aucune subvention ni de l’Etat, ni des collectivités locales, ni du Vatican .Ce sont les catholiques eux-mêmes qui font vivre l’Eglise, leur contribution est le signe de leur participation volontaire pour le fonctionnement de leur Eglise. C’est la « vraie richesse » de l’Eglise catholique qui repose sur l’engagement « généreux » des personnes.
Il faut redonner du sens au don. Ces dons sont en baisse car leur sens a été oublié, est mal compris des générations nouvelles, peu expliqué dans un contexte différent. Le denier, le casuel, les quêtes, les offrandes de messe, les legs sont autant de manières d’exprimer sa foi en faisant un don ; qui doivent être expliquées pour être comprises et réappropriées par les communautés de chrétiens.
Telle est notre responsabilité à partager en tant que chrétiens engagés, acteurs de notre diocèse quel que soit notre rôle et notre mission.
Véronique Diaz,Econome